Samedi 1er septembre, Punta Arenas,
Ca y est c’est le départ. Un vrai faux départ, en fait, car nous avons bien quitté le quai, mais c’est pour jeter l’ancre une centaine de mètre plus loin dans le port afin de laisser la place à d’autres navires. Nous restons à proximité de la côte pour qu’une petite embarcation puisse nous apporter la fameuse « poignée » de la valve de Fred ainsi que quelques produits chimiques indispensables à Isabelle pour ses expériences.
Nous commençons à prendre nos marques à bord du Palmer. Le RV Nathaniel B. Palmer est un « navire de recherche antarctique brise-glace » construit en 1992. Il mesure 94 m, est doté d’une puissance de 12720 chevaux (un grand troupeau…) qui doit lui permettre de briser un peu moins de 1 mètre de glace à une vitesse de 5 km/h. Cette capacité à casser la glace est tout à fait théorique et nous nous rendrons compte très bientôt de ses capacités réelles dans les conditions de glace assez difficiles que l’on attend en cette saison en Mer d’Amundsen. Il n’en demeure pas moins qu’il s’agit là d’un des plus grands navires de recherche au monde et certainement un des mieux équipé. Son équipement (sa panoplie complète d’appareils océanographiques et ses calles bien fournies d’une myriade d’appareils de toutes sortes) n’a rien à envier à celui d’autres navires de recherche de par le monde. Ajoutons encore que ce navire est spacieux (sauf la cabine de Fred et Gauthier, Fred n’hésitant pas à nous le rappeler) et peut accueillir jusqu’à 39 scientifiques à son bord. C’est un instrument fantastique pour nos recherches, une « Rolls-Royce de 12720 chevaux peinte en beige et rouge ».
Bruno